Collaborations industrielles et reconnaissance artistique
Durant sa période de direction de l’atelier de métal, Wilhelm Wagenfeld entame une collaboration avec l’entreprise industrielle S.A Loevy à Berlin.
Mais le designer souhaite aller un cran plus loin dans sa liberté de création : il fonde sa propre agence, ce qui lui permet de proposer ses créations en verre (comme la théière en feu ou bien la machine à café Sintrax), et collaborer avec plusieurs entreprises industrielles, dont la Jenaer Glaswerk Schott und Gen.
A partir de 1931, Wilhelm Wagenfeld intègre la Staatlichen Kuntshochschule Grunewaldstrasse de Berlin en tant que professeur. En parallèle, le designer à l’énergie débordante et directeur artistique pour la Vereinigten Lausitzer Glaswerke (VLG).
Durant cette période, et grâce à sa collaboration avec le peintre Charles Crodel, il conçoit de nombreuses œuvres mêlant verre décoré et métal, dans la pure lignée Bauhaus, et adaptés à une production à l’échelle industrielle.
Maheureusement c’est le drame : la seconde guerre mondiale éclate. Wilhelm Wagenfeld refuse d’adhérer au NSDAP, et se retrouvé envoyé de force sur le front oriental.
Après la guerre, l’artiste retrouve ses occupations. de 1947 à 1949, il exerce comme professeur de design industriel au sein de la Hochschule für Bildende Künste, à Berlin.
De 1949 à 1950, il travaille comme rapporteur pour la création industrielle à Stuttgart, pour le Land Wurtemberg-Bade.
C’est également à Stuttgart qu’il décide de créer son propre atelier en 1954, qu’il appelle tout simplement l’atelier Wagenfeld. Il travaille notamment pour des grands fabricants allemands tels que Braun, Lindner, ou encore Peill und Putzler.
Profondément épanoui dans son art et dans son oeuvre, Wilhelm Wagenfeld lance même sa propre revue (qu’il cofonde avec un associé) intitulée “Form”.
Le designer Bauhaus met fin à sa riche et impressionnante carrière artistique et industrielle à l’âge de 78 en 1978.
Wilhelm Wagenfeld meurt quelques années plus tard, à l’âge de 90 ans, et laisse derrière lui un héritage artistique important. Une école de design porte le nom de l’artiste dans sa ville natale, à Brême en Allemagne.