Biographie détaillée de Anni Albers
Jeunesse et études au Bauhaus
Enfance et intérêt pour l’Art
Annelise Fleischmann naît à Berlin le 12 juin 1899 au sein d’une famille aisée.
Son père est déjà actif dans le milieu des arts décoratifs puisqu’il est lui-même fabricant et commerçant de meubles haut de gamme.
Sa mère est une riche héritière : en effet, le grand-père maternel d’Annelise n’est autre que le fondateur d’une des plus grandes maisons d’édition allemandes : la maison Ullstein-Verlag.
La jeune Annelise montre dès l’adolescence un grand intérêt pour l’Art, et suit des cours de peinture. Après le lycée, elle choisit de s’orienter pleinement dans cette voie, et rejoint l’Ecole des arts appliqués de Hambourg. Malheureusement, c’est la déception pour Annelise, qui n’y trouve pas son bonheur, et qui avoue même s’ennuyer. Si la formation lui permet de s’initier à la broderie, elle ne restera au sein de l’École que deux semestres, avant de rejoindre une autre institution qui va bouleverser sa vie…
Études au Bauhaus et spécialisation dans le tissage
Anni Albers intègre le Bauhaus de Weimar en 1922. Elle suit les cours des prestigieux professeurs de l’École tels que Paul Klee pour les formes et couleurs picturales, Georg Muche ou encore Johannes Itten.
Contrairement à son ancien établissement scolaire, Annelise s’épanouit pleinement au Bauhaus. L’approche innovante de l’École éveille sa curiosité pour de nouveaux médiums.
Le Bauhaus reposant à la fois sur la maîtrise de la conception et de la fabrication, les étudiants sont amenés à s’impliquer dans la vie des ateliers.
Annelise s’intéresse alors à plusieurs possibilités qu’elle souhaite explorer : l’atelier du verre, du bois, de la peinture ou encore du métal l’intéressent notamment.
Malheureusement, si le Bauhaus est progressiste, l’époque l’est beaucoup moins : les jeunes filles sont systématiquement invitées à s’orienter vers le tissage.
Annelise n’échappe malheureusement pas à la règle, et accepte à contre-coeur de rejoindre cet atelier. Elle déclare même que le tissage est selon elle “une activité de mauviette” ! D’autres femmes designers Bauhaus connaîtront la même situation sexiste, comme Benita Koch-Otte et Lotte Stam-Beese.
Pourtant, progressivement, la jeune tisserande va s’ouvrir à cet Art et montrer un talent incroyable…