Concept
Une oeuvre iconique
Le fauteuil Mushroom est probablement l’une des créations les plus célèbres du designer Pierre Paulin. Il la considérait d’ailleurs lui-même comme l’une des ses œuvres les plus abouties, à la fois dans son esthétique, sa fonctionnalité et son prix.
Une révolution design
Cette chaise Mushroom est en effet une véritable révolution dans le monde du design lorsqu’elle voit le jour en 1959. Et pour comprendre cela, il nous faut nous replonger dans le contexte de l’époque.
Côté utilisateurs, les années d’après-guerre sont marquées par un besoin de renouveau, d’idéal, et d’optimisme. Cela se traduit par des goûts profondément changés : exit l’esthétique minimaliste et les couleurs sobres de l’école Bauhaus ! Chacun a soif de couleurs, de confort et très vite de personnalisation…
Côté technique, de nouveaux matériaux et procédés se développent et se démocratisent jusqu’à devenir accessibles pour de la production de masse. Les tissus sont plus légers, plus extensibles, innovants.
Bientôt, la bakélite et le polyester deviennent les meilleurs amis des designers en leur offrant d’infinies possibilités de structures et de formes.
Le designer Pierre Paulin a bien compris tous ces bouleversements et les incarne dans ses œuvres.
La nature, source d’inspiration
A travers le fauteuil Mushroom, Pierre Paulin s’inspire d’un élément organique, ce qui restera typique de ses œuvres les plus célèbres tout au long de sa carrière (comme le fauteuil Pumpkin ou encore le fauteuil Tongue).
Très admirateur du travail de ses confrères Streamline Ray et Charles Eames, il souhaite proposer un siège au confort maximal, accessible au plus grand nombre.
Il décide pour cela de concevoir un fauteuil sans pied, ergonomique, qui épouse le corps de l’utilisateur qui s’y installe.
Comme de nombreux autres sièges qu’il créera par la suite, il opte pour une structure “cachée”, et un rembourrage en mousse de caoutchouc (développée par Pirelli quelques années auparavant).
Mais voilà : quel revêtement proposer pour allier un toucher doux, une solidité à toute épreuve, un nettoyage facile et un prix abordable ?
Sacré dilemme ! Mais Pierre Paulin le sait : le diable se cache dans les détails, et il se lance alors à la quête du tissu parfait.