Aux origines : la Coconut Chair de 1955
Lorsque le designer George Nelson dessine la Coconut Chair, il explique qu’elle représente tout simplement une part de noix de coco coupée en huit. Le choix d’un modèle aussi organique peut paraître original à l’époque, car les Streamliner ont plutôt pour habitude de s’inspirer des coques de bateau et de l’esthétisme de l’aéronautique (d’où le nom de « style Paquebot » souvent donné au mouvement).
Et pourtant, il s’agit certainement des prémisses du mouvement Pop, qui prendra par la suite souvent pour modèle des éléments organiques (le fauteuil Tongue ou la Orange Slice Chair de Pierre Paulin en sont des exemples). George Nelson a d’ailleurs déclaré que pour imaginer cette chaise, il s’était inspiré des œuvres surréalistes et abstraites de Joan Miró et Alexander Calder.
Si la Coconut Chair se veut mathématique fidèle au fruit qu’il représente, George Nelson se joue pourtant des codes sur certains détails… Et oui ! Vous l’aurez en effet remarqué, les couleurs du fauteuil sont tout simplement inversées ! Le rembourrage est en cuir foncé, tandis que la coque de l’assise est blanche, comme l’intérieur d’une noix de coco. Un choix original assumé par l’artiste qui souhaite proposer une œuvre raffinée mais humoristique, ou rien n’est laissé au hasard.
Grâce à son assise haute, permise par un piètement en acier tubulaire chromé, la Coconut Chair permet un accueil moelleux et un maintien ferme. Elle est idéale pour se lover en toute décontraction, que ce soit au bureau, dans la chambre ou dans le salon.