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Qui est Gustav Stickley ?
Gustav Stickley (ou Gustave Stickley, son nom officiel présent sur son acte de naissance) est un designer, décorateur et éditeur américain du mouvement Arts and Crafts.
Il naît le 9 mars 1858 à Osceola dans le Wisconsin et meurt le 21 avril 1942 à Syracuse dans l’Etat de New York.
Il est l’un des pionniers du style American Craftsman, que nous pouvons considérer comme le développement du mouvement britannique des Arts and Crafts aux USA.
Gustav Stickley et l’Arts and Crafts
A 25 ans, en 1883, Gustav Stickley fonde avec ses frères Albert et Charles l’entreprise the Stickley Brothers Company à Susquehanna, en Pennsylvanie. Ils poursuivent ensemble le travail de confection, réparation et fabrication de chaises.
Toujours cette même année, Gustav épouse Eda Ann Simmons. Tout semble aller pour le mieux pour les Stickley donc, et, portés par cette conjoncture favorable, les 3 frères commencent à envisager l’expansion de leur entreprise.
En 1884, Gustav, Eda, Albert et Charles installent leur atelier à Binghamton, dans l’Etat de New York.
Malheureusement, l’entreprise a du mal à se développer, et au bout de 5 ans, les frères doivent mettre la clé sous la porte. Gustav Stickley ne se démonte pas pour autant : son ambition et son optimisme l’amène à s’associer à Elgin Simonds pour monter une nouvelle affaire ensemble.
Elgin Simonds est un homme d’affaires spécialisé dans le commerce de mobilier. Gustav voit en cet homme éloquent l’opportunité de développer une entreprise prospère, qui allierait qualité des produits et maîtrise commerciale. Ensemble, ils fondent l’atelier Stickley & Simonds, et s’installent à Binghamton dans l’Etat de New York.
En 1890, Gustav Stickley et Elgin Simonds déménagent leur entreprise à Auburn, toujours dans l’Etat de New York. Ici Gustav devient directeur de l’atelier de fabrication de la prison d’Auburn. Une volonté altruiste de former les détenus à de nouveaux métiers en vue de préparer leur sortie ?
Hélas non, bien au contraire ! Gustav entend plutôt employer les prisonniers pour accélérer la cadence de production de ses produits à faible coût. En effet, travailler avec des détenus, sous condition de les former, permet de bénéficier d’une main d’œuvre très peu coûteuse…
Cette pratique très mal vue lui est d’ailleurs reprochée quelques années plus tard.